Rendu des valeurs des images noir et blanc
Influence de l’image secondaire des négatifs traités au pyrogallol lors du tirage sur papier à grade variable

1-Introduction
2-Historique de l’utilisation du pyrogallol
3-Théorie
4-Expérimentations
5-Conclusions
6-Formulaire
7-Bibliographie
Accueil

5-CONCLUSIONS

L’oxydation excessive du pyrogallol, raison principale de son abandon au début du siècle, génère aujourd’hui une application intéressante.
Les différentes expériences, destinées à déterminer le traitement au pyrogallol donnant aux films l’image secondaire la plus importante et à caractériser son influence lors du tirage sur papier à grade variable, ont permis de dégager les résultats suivants :

Quelque soit l’émulsion traitée, le PMK donne au film une sensibilité légèrement supérieure à celle annoncée par le fabricant, c’est généralement le cas de la plupart des révélateurs modernes. La sensibilité atteinte lors d’un traitement au PMK reste néanmoins inférieure à celle autorisée par l’XTOL, ce dernier étant particulièrement connu pour accroître la sensibilité des émulsions.

Il est apparu que les émulsions modernes réagissent différemment au traitement au PMK. Alors que certaines, comme l’Ilford HP5 plus et la Kodak T-Max Y, présentent une image secondaire importante, d’autres, comme l’Ilford 100 Delta Professional, ne retiennent pas suffisamment le produit d’oxydation du pyrogallol dans leur gélatine. L’emploi d’un bain de fixage acide non tannant est recommandé afin de bénéficier d’une image secondaire maximale tout en conservant une faible dominante jaune dans les ombres. Les solutions post-fixage destinées à paramétrer la densité de l’image secondaire ne donnent pas de résultats satisfaisants.

La densité de l’image secondaire formée dans les trois émulsions testées n’est pas strictement proportionnelle à celle de l’image argentique. En effet, cette première est relativement plus importante au niveau des hautes lumières qu’en pied de courbe. Son influence lors du tirage en est alors particulièrement accrue au niveau des parties fortement insolées du phototype.

L’emploi des différents status de tirage disponibles au laboratoire de sensitométrie a permis de mettre en défaut l’emploi du status Visuel lorsque le support utilisé est le papier à grade variable. En effet, alors que ce status peut convenir, quelque soit le grade de tirage, lors de la mesure d’un négatif relativement neutre, il est dérouté par un phototype présentant une dominante non uniforme. Le calcul des corrections à y apporter montre cependant qu’il est préférable d’utiliser celui-ci dans la plupart des cas.

Sur la partie du film généralement utilisée, l’effet compensateur d’un point de vue Visuel est plus faible lors de l’emploi du PMK que lors d’un développement à l’XTOL. étant tannées lors de leur fabrication, les émulsions modernes limitent le phénomène d’amortissement progressif du développement des hautes lumières induit par le tannage résultant de la polymérisation de la forme oxydée du pyrogallol avec la gélatine lors du traitement.

L’effet compensateur dû à l’emploi du PMK est la conséquence de l’association image secondaire plus papier à grade variable.
La non neutralité d’un négatif développé au PMK sur l’ensemble du spectre auquel le papier à grade variable est sensible implique que les densités de tirage réelles d’un même négatif varient fortement d’un grade à un autre. Et c’est aux alentours des grades 2 et 3 que l’effet compensateur autorisé par le système est maximal. Par conséquent, il est préférable de disposer d’un phototype pouvant être tiré sous grade moyen afin de bénéficier de cet effet compensateur.

La modification du rendu des valeurs se situe dans les parties claires de l’image et plus précisément en dessous de la densité visuelle de valeur 1. En permettant d’exploiter la sensibilité du papier à grade variable de manière locale, le tirage d’un phototype présentant une dominante jaune non uniforme permet une extension et un adoucissement de l’échelle des valeurs dans les hautes lumières du rendu. Ce phénomène s’observe plus particulièrement lors de l’utilisation de l’Ilford HP5 plus, les effets de l’image secondaire de la Kodak T-Max Y étant limités par sa longue et rectiligne caractéristique. Cependant, cette pratique n’autorise pas une restitution de dynamique élevée, comparable à celle autorisée par l’émulsion XR.

Bien que l’objet de cette recherche n’ait pas été le rendu des détails, les différentes expériences ont permis d’observer la diminution de la granularité qu’entraîne l’utilisation du PMK par rapport à l’XTOL, sans pouvoir distinguer si elle est induite par la taille des grains d’argent formés ou par l’uniformité de l’image secondaire. Elle a également permis de constater l’augmentation de la sensation de netteté due au traitement au PMK.
De plus, une étude permettant de caractériser l’influence de l’image secondaire sur l’effet Callier lors du tirage sur papier à grade variable compléterait ce travail.

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