Rendu des valeurs des images noir et blanc
Influence de l’image secondaire des négatifs traités au pyrogallol lors du tirage sur papier à grade variable
1-Introduction
2-Historique de l’utilisation du pyrogallol
3-Théorie
4-Expérimentations
5-Conclusions
6-Formulaire
7-Bibliographie
Accueil
4-EXPERIMENTATIONS
Afin de déterminer l’influence de l’image secondaire lors du tirage sur papier à grade variable, l’impact qu’ont les différents traitements sur sa formation est étudié. Le traitement au PMK est caractérisé à partir d’un premier traitement qui sert d’étalon. Les paramètres sont ensuite un à un modifiés afin de quantifier l’influence de chacun sur la densité de la teinte jaune contenue dans les émulsions.
Cette étape permet de choisir la formule optimale à utiliser sur les échantillons destinés au tirage. Son but est de déterminer le traitement qui donne aux films l’image secondaire la plus importante.
Parallèlement, l’image secondaire est isolée afin d’être analysée de manière précise.
Afin d’établir une comparaison avec un révélateur moderne, les films sont développés dans l’XTOL.
Les sensitogrammes ainsi obtenus sont contactés sur papier à grade variable afin de pouvoir déterminer les status à utiliser ainsi que la dynamique reproduite et le rendu des valeurs obtenu selon le traitement subi.
Emulsions testées
Les films choisis sont :
ILFORD HP5 plus n° d’émulsion 13BHE1C01-02 (ISO 400 annoncé) ;
ILFORD 100 Delta Professional n° d’émulsion 12DTB1C07-02 (ISO 100 annoncé) ;
KODAK T-Max Y n° d’émulsion 592115 (ISO 400 annoncé).
L’HP5+ est une émulsion sensible. Elle est dotée d’une granulation élevée, comparée à d’autres lors d’une séance de travaux pratiques en sensitométrie au cours de la première année d’enseignement. L’oxydation lors du développement au pyrogallol étant proportionnelle à l’argent réduit, l’HP5+ se présente comme étant une émulsion susceptible d’offrir une image secondaire importante.
De granulation plus fine, la TMY a pour courbe caractéristique une longue rectiligne qui semble ne pas s’amortir. Il est donc intéressant d’étudier l’influence que peut avoir la teinte jaune sur le rendu de ses hautes lumières lors du tirage.
La 100 Delta Professional est une émulsion à grains fins, dotée d’une technologie différente des deux précédentes. C’est pourquoi il est intéressant d’étudier son comportement lors d’un développement au pyrogallol.Exposition des sensitogrammes
Procédure
Simple gamme
L’exposition au sensitographe type VI sous gamme carbone permet d’explorer l’étendue utile de l’émulsion. Une gamme comprend 21 plages notées n et s’incrémentant selon la formule : Dn = 0.15 (n-1) + 0.23.Les réglages sont les suivants :
Lampe L 168
U=88,5 Volts
D=0,196 m
Filtre : 4A
t=1/50 s
L’emploi de densités neutres est tel que le logarithme lumination appliqué aux films sur la plage 11 est égal à –1.78 pour l’HP5+ et la TMY, et –1.21 pour la 100 Delta Professional.
Double gamme (ou Dynamique plus)
Afin d’exploiter pleinement les caractéristiques des émulsions développées au pyrogallol, le système d’exposition peut être également composé du sensitographe type VI muni de deux gammes carbones superposées. Ce procédé permet alors d’étudier le film sur une dynamique plus importante (Dlog h = 6.46) qu’à l’accoutumée (Dlog h = 3.22).
Les logarithmes lumination induits par chaque plage formée ne sont pas directement dépendants de l’addition des densités des plages des deux gammes. Il faut prendre en compte les phénomènes de réflexion et de transmission engendrés par l’addition des dioptres. A cet effet, ces logarithmes lumination ont été recalculés au laboratoire de sensitométrie en utilisant, comme étalon, plusieurs sensitogrammes exposés sur films négatifs couleurs sous simple charte. Il en résulte les réglages suivants :
Densités « calculées » de la gamme : 0.42-0.72-1.04-1.36-1.67-1.96-2.26-2.58-2.91-3.22-3.52-3.81-4.14-4.48-4.80-5.14-5.47-5.81-6.11-6.41-6.88.
Lampe L 168
U=88,5 Volts
D=0,15 m
Filtre : 4A
t=1/10 s
L’emploi de densité neutre n’est pas nécessaire. En effet, l’éclairement autorisé par le système étant relativement faible, les films dont la sensibilité est inférieure à ISO 800 sont tous exposés de la même manière.
Précision du sensitographe
La précision du sensitographe type 6 n’est pas absolue. La légère variation des éléments suivants peut être la cause d’une non répétabilité de l’exposition : la distance de la lampe, son intensité lumineuse, la vitesse du chariot.
Cette précision a été quantifiée : lorsque l’incertitude due à l’erreur humaine est réduite au minimum, elle est inférieure ou égale à ±0.035 en log lumination dans le cas où l’on utilise une simple gamme carbone. Or, deux gammes superposées sont ici utilisées, et bien que les log lumination aient été recalculés, cette pratique ajoute une légère incertitude quant à la précision de l’exposition.
Incertitude des mesures
Procédure de certification et d’étalonnage du densitomètre
Le densitomètre utilisé est le 310 de chez X-Rite. Il est livré avec un certificat de calibration et doit subir une procédure de certification de manière régulière. La procédure de calibration nécessaire avant chaque série de mesures se fait à l’aide d’une gamme carbone neutre dont la précision respecte la clause 5.3.5 figurant en page 2 de la norme ISO n°6-1993 : « La densité spectrale diffuse par transmission de chaque plage du modulateur de lumière pour l’ensemble de l’intervalle de longueurs d’onde compris entre 400 nm et 700 nm ne doit pas dépasser 5% de la densité moyenne obtenue dans le même intervalle ou une valeur de 0.03, quelque soit la plus grande valeur. Dans l’intervalle de 360 nm à 400 nm, il ne faut pas dépasser 10 % de la même densité moyenne ou une valeur de 0.06, quelque soit la plus grande valeur ».
Lorsqu’elle est mesurée en spéculaire, cette gamme présente une dominante. A ce propos, vous trouverez en annexe les densités spectrales des plages 1 et 11 mesurées au spectrophotomètre Hewlett Packard diode array 8452A. Ces graphiques mettent en évidence le fait que la gamme présente une absorption dans les bleus qui décroît de manière lente et linéaire vers les grandes longueurs d’onde. Cependant, cette mesure est en mode spéculaire alors que le densitomètre mesure en standard diffus, mode dans lequel la gamme apparaît comme neutre. Comme le système d’exposition du type 6 est composé d’une source que l’on peut assimiler à une source ponctuelle, on est donc dans le cas d’une simulation standard diffuse et la clause 5.3.5 est respectée.Status utilisés
Afin de pouvoir quantifier la dominante jaune produite par le PMK, les sensitogrammes vont être mesurés en Visuel et en status M. On a vu précédemment d’une manière théorique qu’aucun de ces status ne pouvait convenir au tirage sur papier à grade variable. Cependant, ce n’est que dans la seconde partie des expérimentations, consacrée au tirage, que l’outil diagramme de Jones permettra de mettre en défaut ces status et de calculer les corrections à y apporter afin d’obtenir des mesures de densité reflétant la réalité du tirage.
Traitement du négatif au pyrogallol
Détermination d'une combinaison
Étude gamma / temps sur les films choisis avec formule PMK : Traitement
Le révélateur PMK a été préparé avec de l’eau déminéralisée et non avec de l’eau distillée, tel que le préconise G. Hutchings. Le pH du révélateur PMK, mesuré au pH-mètre est de 9.75.
Le bain d’arrêt pour ce premier test est un bain d’arrêt à faible concentration soit 15 cm3 d’acide acétique à 28% par litre. Le fixateur utilisé est le F24. Le pH de l’eau utilisée au cours de tous les développements suivants est de 7,50.
En se basant sur les recommandations de G. Hutchings dans Pyro soit 13 minutes pour l’HP5+ et 15 minutes pour la TMY ainsi que sur les tests préliminaires, les temps de traitements testés sont les suivants : 10’30 ; 12’30 ; 15’ ; 18’15.
Le traitement en cuve Paterson débute immédiatement après mélange de l’eau et des deux solutions composant le révélateur PMK. La température du révélateur est de 20°C. L’agitation est constante et régulière : dans le révélateur, un retournement de la cuve toutes les dix secondes.
Pour tous les développements, une étape de lavage est ajoutée avant le fixage afin d’éviter toute pollution du fixateur par des résidus éventuels de révélateur après le bain d’arrêt.
Le fixage dure 8 minutes.
Le lavage dure une demi-heure pendant laquelle on peut remarquer que la teinte jaune due à l’oxydation s’accentue.
Étude gamma / temps sur les films choisis avec formule PMK : Interprétation
Cf. 12 documents joints en annexe (TMYPMK10, TMYPMK12, TMYPMK15, TMYPMK18, HP5PMK10, HP5PMK12, HP5PMK15, HP5PMK18, DE1PMK10, DE1PMK12, DE1PMK15, DE1PMK18)
Les valeurs suivantes correspondent aux contrasts index visuels, en bleu et en vert des différentes émulsions.
TMY | 10’30 | 12’30 | 15’ | 18’15 |
CI visuel | 0.47 | 0.48 | 0.56 | 0.70 |
CI vert | 0.47 | 0.50 | 0.57 | 0.71 |
CI bleu | 0.58 | 0.60 | 0.73 | 0.86 |
En annexe, courbe de variation du contraste de la TMY en fonction de la durée de développement au PMK
HP5+ | 10’30 | 12’30 | 15’ | 18’15 |
CI visuel | 0.51 | 0.54 | 0.60 | 0.64 |
CI vert | 0.52 | 0.56 | 0.62 | 0.65 |
CI bleu | 0.59 | 0.66 | 0.75 | 0.80 |
En annexe, courbe de variation du contraste de l’HP5+ en fonction de la durée de développement au PMK
100 Delta Pro | 10’30 | 12’30 | 15’ | 18’15 |
CI visuel | 0.56 | 0.54 | 0.65 | 0.73 |
CI vert | 0.56 | 0.56 | 0.66 | 0.74 |
CI bleu | 0.64 | 0.66 | 0.74 | 0.83 |
En annexe, courbe de variation du contraste de la 100 Delta Professional en fonction de la durée de développement au PMK
Quelle que soit l’émulsion, le contraste augmente en fonction du temps de traitement, de manière différente en visuel, en vert et en bleu. Le contraste en vert reste proche du contraste visuel, quelque soit l’émulsion et le temps de traitement. Alors que plus le film est développé, plus l’écart entre le contraste visuel et le contraste en bleu grandit, et ce, de manière moins importante pour la 100 Delta Professional que pour les deux autres.
Le contraste en rouge, qui n’apparaît pas ici, est égal au contraste visuel.
- Les valeurs suivantes indiquent le rapport de la différence entre la densité au bleu et la densité visuelle sur la densité au bleu. Ce calcul est effectué pour le log h1 (à D visuel = 0.10+S+V), pour le log h2 (soit –1.20 pour la 100 Delta Professional et –1.80 pour la TMY et l’HP5+) correspondant à la plage 11 d’une exposition sous simple gamme carbone ainsi que pour le log h3 (soit –0.20 pour la 100 Delta Professional et –0.81 pour la TMY et l’HP5+).
Il faut rappeler que ce taux, appelé %IS pour des raisons de commodité, n’est en aucun cas le pourcentage exact de l’image secondaire par rapport à l’image globale. En effet, comme on l’a vu précédemment, les mesures densitométriques ne permettent pas de dissocier la contribution de chacune des densités formées par l’image secondaire et l’image argentique.
TMY | 10’30 | 12’30 | 15’ | 18’15 |
%IS à log h1 | 25 | 11 | 22 | 25 |
%IS à log h2 | 24 | 18 | 24 | 24 |
%IS à log h3 | 23 | 22 | 23 | 24 |
HP5+ | 10’30 | 12’30 | 15’ | 18’15 |
%IS à log h1 | 22 | 19 | 23 | 24 |
%IS à log h2 | 25 | 25 | 25 | 29 |
%IS à log h3 | 22 | 22 | 24 | 24 |
100 Delta Pro | 10’30 | 12’30 | 15’ | 18’15 |
%IS à log h1 | 8 | Problème trait. | 8 | 8 |
%IS à log h2 | 16 | 13 | 17 | 18 |
%IS à log h3 | 14 | 14 | 15 | 15 |
On peut vérifier que la densité de l’image secondaire est approximativement proportionnelle à la densité de l’image argentique, excepté dans le cas de la 100 Delta Professional où l’image secondaire est proportionnellement moins intense en pied de courbe qu’ailleurs. De plus, elle n’augmente que peu par la suite.
Les pourcentages sont quasi constants quelque soit la durée du traitement. Seule l’HP5+ voit sa part d’image secondaire légèrement augmenter en fonction du temps de traitement.
On remarque que les pourcentages sont quelque peu supérieurs au niveau du log h2 mettant ainsi en relief le fait que, au milieu de la partie utile du film, l’image secondaire est relativement plus importante qu’ailleurs. Ce phénomène est moindre pour la TMY.
Les films développés pendant 12’30 ont été traités à part. On peut remarquer que l’image secondaire formée durant ce traitement est plus faible. L’air en contact avec la surface du révélateur n’a pas été renouvelé puisque la cuve n’a pas été ouverte afin d’y insérer d’autres films. On peut en conclure que l’oxydation aérienne du révélateur favorise nettement l’augmentation de la densité de l’image secondaire. De plus, cela implique que les pourcentages d’image secondaire qui vont être calculés pour tous les traitements suivants ne sont comparables qu’à condition que le protocole établi soit respecté de manière scrupuleuse (durée et nombre d’ouvertures de la cuve).
- Les valeurs suivantes sont relevées sur la courbe de densité visuelle. La valeur de log h est celle correspondant à une densité visuelle de 0.10+S+V. La valeur de deltaD est la différence entre cette densité et celle située à log h 0.10+S+V + 1.30.
TMY | 10’30 | 12’30 | 15’ | 18’15 |
Log h | -2.65 | -2.67 | -2.80 | -2.88 |
deltaD | 0.56 | 0.59 | 0.73 | 0.90 |
HP5+ | 10’30 | 12’30 | 15’ | 18’15 |
Log h | -2.50 | -2.58 | -2.72 | -2.88 |
deltaD | 0.61 | 0.66 | 0.73 | 0.78 |
100 Delta Pro | 10’30 | 12’30 | 15’ | 18’15 |
Log h | -2.08 | Problème | -2.24 | -2.32 |
deltaD | 0.68 | traitement | 0.77 | 0.86 |
En annexe, courbe de variation du log h à D visuel = 0.10+S+V, en fonction de la durée de développement au PMK, et courbe de variation de Dm-Dn en fonction de la durée de développement (courbe de densité visuel)
- Les valeurs suivantes sont relevées sur la courbe de densité au bleu. La valeur de log h est celle correspondant à une densité au bleu de 0.10+S+V.
TMY | 10’30 | 12’30 | 15’ | 18’15 |
Log h | -2.71 | -2.80 | -2.83 | -2.95 |
deltaD | 0.80 | 0.78 | 0.94 | 1.30 |
HP5+ | 10’30 | 12’30 | 15’ | 18’15 |
Log h | -2.75 | -2.76 | -2.84 | -3.02 |
deltaD | 0.71 | 0.84 | 0.94 | 1 |
100 Delta Pro | 10’30 | 12’30 | 15’ | 18’15 |
Log h | -2.23 | Problème | -2.23 | -2.42 |
deltaD | 0.76 | traitement | 0.84 | 1 |
En annexe, courbe de variation du log h à D bleu = 0.10+S+V, en fonction de la durée de développement au PMK, et courbe de variation de Dm-Dn en fonction de la durée de développement (courbe de densité au bleu)
Il en résulte les temps de traitement suivants :
Durée | TMY | HP5+ | 100 Delta Pro |
Calculée sur la courbe de densité visuelle | 16’20 | 18’15 | 16’05 |
Calculée sur la courbe de densité au bleu | 10’30 | 12’ | 13’ |
On constate la grande différence de traitement entre les deux modes de calculs.
Étude gamma / temps sur les films choisis avec formule PMK : Traitement des films selon la durée calculée à partir de la courbe visuelle
Cf. 3 documents joints en annexe (TMYPMKN1, HP5PMKN1, DE1PMKN1)
- Mesure du contrast index
Contrast Index | TMY | HP5+ | 100 Delta Pro |
courbe visuelle | 0.73 | 0.76 | 0.79 |
vert | 0.73 | 0.76 | 0.81 |
bleu | 0.93 | 0.91 | 0.86 |
Ces valeurs montrent le développement trop fort, entraînant un contraste trop élevé. On remarque cependant que les contrastes visuel et en vert sont quasiment identiques. Le contraste en bleu est, bien sûr, plus grand, mais présente une différence plus ou moins importante avec le contraste visuel, selon l’émulsion.
- Mesure du support+voile
S+V | TMY | HP5+ | 100 Delta Pro |
courbe visuelle | 0.29 | 0.46 | 0.34 |
rouge | 0.25 | 0.42 | 0.30 |
vert | 0.30 | 0.47 | 0.34 |
bleu | 0.31 | 0.55 | 0.30 |
Ces résultats ne sont pas significatifs du fait d’un développement trop important. On peut tout de même constater la quasi neutralité de la TMY en Dmin, alors que l’HP5+ présente dès le pied de courbe, une forte dominante jaune et la 100 Delta Professional, une légère dominante magenta.
- Les valeurs suivantes indiquent le rapport de la différence entre la densité au bleu et la densité visuelle sur la densité au bleu.
TMY | HP5+ | 100 Delta Pro | |
%IS à log h1 | 15 | 23 | Dom magenta |
%IS à log h2 | 23 | 26 | 17 |
%IS à log h3 | 23 | 26 | 15 |
La 100 Delta Professional présente une image secondaire d’une faible importance.
L’image secondaire observable sur la TMY est nettement plus faible dans les ombres qu’ailleurs.
L’HP5+ montre la teinte jaune la plus importante mesurée parmi les émulsions testées.
- Log h D0.10+S+V et DeltaD mesurés sur la courbe de densité visuelle
TMY | HP5+ | 100 Delta Pro | |
Log h | -2.87 | -2.89 | -2.31 |
DeltaD | 0.94 | 0.96 | 0.93 |
Ces résultats sont dus à une mauvaise manipulation lors du développement des sensitogrammes destinés à l’étude gamma/temps. Mal fermée, la cuve s’est certainement vidée petit à petit entraînant ainsi un développement plus lent qui est resté régulier grâce à l’agitation.
Étude gamma / temps sur les films choisis avec formule PMK : Traitement correct des échantillons
Cf. 3 documents joints en annexe (TMYPMKN2, HP5PMKN3, DE1PMKN3)
Suite à de nouveaux calculs effectués à partir de ces derniers échantillons et des tests préliminaires, on peut déterminer les temps de traitement suivants :
Durée | TMY | HP5+ | 100 Delta Pro |
Calculée sur la courbe visuelle | 13’30 | 14’ | 14’ |
Cependant, il faut souligner que ces temps sont directement liés à un mode d’agitation précis, sans lequel ils n’ont aucune signification. En effet, il a fallu plusieurs essais avant d’obtenir une agitation fiable et donnant des résultats constants. Le révélateur à base de pyrogallol semble être particulièrement sensible aux variations d’agitation.
Le mode d’agitation finalement adopté est le suivant : immédiatement après mélange des solutions formant le révélateur, les deux premières bobines sont insérées dans la cuve. Pendant trente secondes, l’agitation est continue. Après insertion de la troisième bobine, la cuve est agitée énergiquement pendant trente autres secondes. Elle est ensuite renversée et remise à l’endroit toutes les quinze secondes jusqu’à la fin du traitement.
On peut noter que l’HP5+ et la 100 Delta Professional ne subissent pas la même agitation que la TMY au début de leur traitement. Cependant, cela est pris en compte dans la durée de révélation et il est impératif de respecter ce mode d’agitation.
- Observation des courbes H&D
On retrouve la longue rectiligne caractéristique de la TMY.
La courbe de l’HP5+ s’amortit plus rapidement dans les hautes lumières que celles de la 100 Delta Professional, présentant ainsi des Dmax moins élevées (si on peut parler de Dmax lorsqu’on se trouve dans un domaine de surexposition).
Pour les trois émulsions, les densités en vert sont pratiquement égales aux densités visuelles.
- Mesure du contrast index
Contrast Index | TMY | HP5+ | 100 Delta Pro |
courbe visuelle | 0.64 | 0.66 | 0.70 |
vert | 0.66 | 0.67 | 0.72 |
bleu | 0.83 | 0.82 | 0.80 |
Ici encore, on remarque la faible différence entre le contraste visuel et le contraste en vert. Les contrastes en bleu plus élevés sont caractéristiques de l’apparition de l’image secondaire.
- Mesure du support+voile
S+V | TMY | HP5+ | 100 Delta Pro |
courbe visuelle | 0.26 | 0.39 | 0.32 |
rouge | 0.22 | 0.36 | 0.29 |
vert | 0.27 | 0.40 | 0.33 |
bleu | 0.25 | 0.42 | 0.27 |
L’HP5+ présente un voile jaune tandis que la TMY et la Delta 100 Professional ont une légère dominante magenta en pied de courbe.
- Les valeurs suivantes indiquent le rapport de la différence entre la densité au bleu et la densité visuelle sur la densité au bleu.
TMY | HP5+ | 100 Delta Pro | |
%IS à log h1 | 14 | 19 | 0 |
%IS à log h2 | 23 | 26 | 16 |
%IS à log h3 | 22 | 23 | 15 |
On constate à nouveau que le taux d’image secondaire est supérieur au niveau du log h2 pour les trois émulsions et ce, de manière plus marquée pour l’HP5+.
Comme on peut le remarquer ici, la densité de l’image secondaire n’est pas strictement proportionnelle à la densité formée par l’image argentique : le taux d’image secondaire est relativement plus faible dans les ombres. Il est particulièrement intéressant de constater ce phénomène. En effet, l'intérêt de cette teinte jaune réside dans son influence sur le rendu des hautes lumières lors du tirage. Si l’image secondaire est relativement plus importante au niveau des hautes lumières, son effet se fera d’autant plus sentir. De plus, les ombres ne seront pas trop adoucies.
- Log h D0.10+S+V et DeltaD mesurés sur la courbe de densité visuelle
TMY | HP5+ | 100 Delta Pro | |
DeltaD | 0.80 | 0.80 | 0.805 |
Log h | -2.80 | -2.68 | -2.25 |
Sensibilité ISO | 500/28° | 400/27° | 125/22° |
Les sensibilités relevées sont supérieures ou égales à celles annoncées par les fabricants. Ces sensibilités sont calculées en se basant sur la densité visuelle conformément à la norme ISO n°6. Cependant, seule l’étape de tirage permettra de dire s’il est juste de considérer cette densité lorsque l’on mesure un négatif présentant une image secondaire destiné à être tiré sur papier à grade variable.
La TMY et l’HP5+ présentent une image secondaire plus importante que celle de la 100 Delta Professional.
L’image secondaire n’est pas strictement proportionnelle à l’image argentique : elle est moins importante en pied de courbe.
Selon les calculs préconisés par la norme ISO n°6, le PMK donne aux films une sensibilité égale ou légèrement supérieure à celle annoncée par les fabricants.
A partir de la combinaison révélateur - bain d’arrêt – fixateur testée précédemment, les paramètres vont varier un par un afin de pouvoir quantifier leur influence respective sur la formation de l’image secondaire.
Les caractéristiques obtenues à chaque nouveau traitement sont comparées à celles du traitement étalon définies plus haut.
Variation du fixateur utilisé
Dans un premier temps, d’autres fixateurs sont testés. Le F6, fixateur tannant, correspond au type de fixateur plus généralement utilisé de nos jours. Son emploi dans cette expérience va permettre de déterminer s’il affecte de manière importante la formation de l’image secondaire. Le second fixateur testé n’est pas acide. De ce fait, il peut favoriser l’apparition d’une image secondaire plus dense que celle permise par le F24.
Variation du fixateur utilisé : F6
Cf. 3 documents joints en annexe (TMYPMKF1, HP5PMKF1, DE1PMKF1)
Les temps de développement et le mode d’agitation précédents sont conservés. Le bain d’arrêt utilisé est composé de 15 mL d’acide acétique à 28% par L. L’étape de lavage avant le fixage est conservée. Le fixateur employé est le F6 pendant 8 minutes. Le lavage final dure une demi-heure.
- Mesure du support+voile (différence avec le traitement étalon)
S+V | TMY | HP5+ | 100 Delta Pro |
courbe visuelle | 0.26 (0) | 0.38 (-0.01) | 0.32 (0) |
rouge | 0.23 (+0.01) | 0.35 (-0.01) | 0.30 (+0.01) |
vert | 0.28 (+0.01) | 0.39 (-0.01) | 0.33 (0) |
bleu | 0.26 (+0.01) | 0.38 (-0.04) | 0.28 (+0.01) |
L’emploi du F6 limite la formation du voile jaune de l’HP5+ qui apparaît lors de l’utilisation du F24.
Les Dmin des autres émulsions ne sont que très peu modifiées.
- Les valeurs suivantes indiquent le rapport de la différence entre la densité au bleu et la densité visuelle sur la densité au bleu (différence avec le traitement étalon)
TMY | HP5+ | 100 Delta Pro | |
%IS à log h1 | 5 (-9) | 9 (-10) | Dominante magenta |
%IS à log h2 | 15 (-8) | 17 (-9) | 9 (-7) |
%IS à log h3 | 17 (-5) | 16 (-7) | 11 (-4) |
L’utilisation de ce fixateur diminue de manière considérable la densité de l’image secondaire et ce, particulièrement dans les ombres où le taux d’image secondaire est plus de deux fois inférieur à celui obtenu avec le F24.
Au vu de l’effet néfaste du F6, on peut conclure que l’utilisation de ce fixateur est à exclure lorsque l’on veut obtenir une image secondaire importante. Il est préférable d’avoir recours à un fixateur non tannant.
Le fixateur acide tannant limite la formation de l’image secondaire sur les trois émulsions testées. Il est donc préférable d’utiliser le F24.
Variation du fixateur utilisé : Fixateur composé de thiosulfate de sodium seul
Cf. 3 documents joints en annexe (TMYPMKF2, HP5PMKF2, DE1PMKF2)
Les temps de développement et le mode d’agitation précédents sont conservés. Le bain d’arrêt utilisé est composé de 15 mL d’acide acétique à 28% par litre. L’étape de lavage avant le fixage est conservée. Le fixateur employé est composé de 240 grammes de thiosulfate de sodium par litre. Le fixage dure 8 minutes. Le lavage final dure une demi-heure.
- Mesure du support+voile (différence avec le traitement étalon)
S+V | TMY | HP5+ | 100 Delta Pro |
courbe visuelle | 0.27 (+0.01) | 0.42 (+0.03) | 0.33 (+0.01) |
rouge | 0.24 (+0.02) | 0.38 (+0.02) | 0.30 (+0.01) |
vert | 0.28 (+0.01) | 0.43 (+0.03) | 0.33 (0) |
bleu | 0.26 (+0.01) | 0.47 (+0.05) | 0.29 (+0.02) |
L’utilisation de ce fixateur fait que les Dmin augmentent de manière non négligeable, notamment celles de l’HP5+, dont l’apparition du voile jaune est favorisé par ce traitement. L’augmentation de la Dmin visuelle a pour effet de décaler la valeur de log h 0.10+S+V , diminuant ainsi la sensibilité de l’émulsion selon la norme ISO n°6.
- Les valeurs suivantes indiquent le rapport de la différence entre la densité au bleu et la densité visuelle sur la densité au bleu (différence avec le traitement étalon)
TMY | HP5+ | 100 Delta Pro | |
%IS à log h1 | 10 (-4) | 19 (0) | 4 (+4) |
%IS à log h2 | 22 (-1) | 28 (+2) | 18 (+2) |
%IS à log h3 | 23 (+1) | 25 (+2) | 16 (+1) |
D’une manière générale, l’emploi de ce fixateur augmente la formation de l’image secondaire des émulsions HP5+ et 100 Delta Professional. Il reste sans effet sur la TMY.
Le fixage non acide, qui s’emploie à bain perdu, augmente légèrement la formation de l’image secondaire, tout en favorisant également l’augmentation de la densité du support + voile en visuel et en bleu. Il est donc préférable d’utiliser le F24.
Utilisation d’une solution post fixage
En fin de traitement, plusieurs solutions sont recommandées afin de modifier la densité de l’image secondaire. Les deux expériences qui suivent ont pour but d’étudier l’influence de chacune d’elles. La troisième vise à supprimer l’image argentique afin de ne laisser apparaître que l’image secondaire.
Utilisation d’une solution post fixage : augmentation de l'image secondaire
Cf. 3 documents joints en annexe (TMYPMKS1, HP5PMKS1, DE1PMKS1)
Les temps de développement et le mode d’agitation précédents sont conservés. Le bain d’arrêt utilisé est composé de 15 mL d’acide acétique à 28% par L. L’étape de lavage avant le fixage est conservée. Le fixateur employé est le F24 pendant 8 minutes. La solution post fixage employée ici est le révélateur usagé pendant 2 minutes durant lesquelles la cuve est agitée toutes les trente secondes. Le lavage final dure une demi-heure.
- Mesure du support+voile (différence avec le traitement étalon)
S+V | TMY | HP5+ | 100 Delta Pro |
courbe visuelle | 0.29 (+0.03) | 0.41 (+0.02) | 0.33 (+0.01) |
rouge | 0.25 (+0.03) | 0.37 (+0.01) | 0.30 (+0.01) |
vert | 0.30 (+0.03) | 0.41 (+0.01) | 0.33 (0) |
bleu | 0.32 (+0.07) | 0.47 (+0.05) | 0.29 (+0.02) |
Ce traitement a tendance à faire augmenter la Dmin en bleu des trois émulsions et ce, de manière moins sensible pour la 100 Delta Professional que pour les deux autres.
Il influe également de manière importante sur la Dmin visuelle, en particulier sur celle de la TMY.
- Les valeurs suivantes indiquent le rapport de la différence entre la densité au bleu et la densité visuelle sur la densité au bleu (différence avec le traitement étalon)
TMY | HP5+ | 100 Delta Pro | |
%IS à log h1 | 17 (+3) | 18 (-1) | 4 (+4) |
%IS à log h2 | 23 (0) | 28 (+2) | 16 (0) |
%IS à log h3 | 25 (+3) | 25 (+2) | 16 (+1) |
Le taux d’image secondaire augmente très légèrement pour la TMY et pour l’HP5+.
En revanche, ce traitement n’a d’effet qu’au niveau du pied de courbe de la 100 Delta Professional. Il n’entraîne pas une augmentation proportionnelle mais plutôt irrégulière de la proportion d’image secondaire.
En plus de sa tendance à donner au film un voile jaune (densité de support+voile), la solution basique post fixage n’a qu’une influence restreinte sur le taux d’image secondaire.
Utilisation d’une solution post fixage : Elimination de l'image secondaire
Cf. 3 documents joints en annexe (TMYPMKJ1, HP5PMKJ1, DE1PMKJ1)
Le but de cette expérience est de pouvoir disposer d’un sensitogramme développé au pyrogallol mais ne présentant pas d’image secondaire. Il serait alors possible de comparer son rendu à celui dont l’image secondaire est importante.
Les temps de développement et le mode d’agitation précédents sont conservés. Le bain d’arrêt utilisé est composé de 15 mL d’acide acétique à 28% par L. L’étape de lavage avant le fixage est maintenue. Le fixateur employé est le F6 pendant 8 minutes. L’image secondaire étant destinée à être éliminée, il n’est pas nécessaire de favoriser son apparition par l’emploi du F24. Le lavage final dure une demi-heure. Afin d’ôter l’image secondaire, le traitement à base de sulfite de sodium et d’acide acétique, recommandé dans le cas où le film n’a pas encore été séché, est utilisé. Les négatifs y sont plongés pendant deux heures, puis rincés pendant 20 minutes.
- Mesure du support+voile (différence avec le traitement étalon, ici le traitement au F6)
S+V | TMY | HP5+ | 100 Delta Pro |
courbe visuelle | 0.25 (-0.01) | 0.37 (-0.01) | 0.31 (-0.01) |
rouge | 0.22 (-0.01) | 0.34 (-0.01) | 0.29 (-0.01) |
vert | 0.25 (-0.03) | 0.37 (-0.02) | 0.31 (-0.02) |
bleu | 0.23 (-0.03) | 0.35 (-0.03) | 0.25 (-0.03) |
En comparant ces valeurs à celles obtenues lors de l’emploi du F6 seul, on constate une diminution de la Dmin en bleu et en vert des trois émulsions. Ce traitement influe également sur la Dmin visuelle.
- Les valeurs suivantes indiquent le rapport de la différence entre la densité au bleu et la densité visuelle sur la densité au bleu (différence avec le traitement étalon, ici le traitement au F6).
TMY | HP5+ | Delta 100 Pro | |
%IS à log h1 | 5 (0) | 2 (-7) | Dominante magenta |
%IS à log h2 | 14 (-1) | 13 (-4) | 9 (0) |
%IS à log h3 | 16 (-1) | 15 (-1) | 9 (-2) |
En se référant toujours au traitement au F6 seul, on peut constater une diminution de l’intensité de l’image secondaire, notamment en ce qui concerne l’HP5+.
Cependant, ce traitement n’élimine pas complètement l’image secondaire.
Il se peut que l’emploi du F6 ait limité son effet : la gélatine, imperméabilisée par l’action tannante de ce fixateur, n’a pas permis une pénétration suffisante de la solution post-fixage.
Il ne sera alors pas possible d’analyser le rendu d’un sensitogramme développé au pyrogallol mais ne présentant pas d’image secondaire. En effet, le taux d’image secondaire de cet échantillon est encore trop important pour être considéré comme négligeable.
L’image secondaire ne peut être complètement éliminée par un traitement à base de sulfite de sodium et d’acide acétique.
Utilisation d’une solution post fixage : Isolation de l'image secondaire
Cf. 3 documents joints en annexe (TMYPMKB1, HP5PMKB1, DE1PMKB1)
Le but de cette expérience est d’éliminer l’image argentique afin de pouvoir effectuer des mesures plus précises sur l’image secondaire. Ces dernières permettront, dans le chapitre suivant, de déterminer de quelle manière cette image peut influer lors du tirage sur papier à grade variable.
Les temps de développement et le mode d’agitation précédents sont conservés. Le bain d’arrêt utilisé est composé de 15 mL d’acide acétique à 28% par L. L’étape de lavage avant le fixage est conservée. Le fixateur employé est le F24 pendant 8 minutes. Le lavage final dure une demi-heure. L’image argentique est éliminée à l’aide du blanchiment au dichromate de potassium.
- Observation des sensitogrammes et des courbes H&D
Les échantillons présentent une teinte jaune dont la légère modulation est visible. La densité de l’image secondaire augmente d’une manière constante dans le cas de la TMY alors qu’elle semble atteindre un seuil sur les émulsions HP5+ et 100 Delta Professional. Cela confirme les calculs effectués précédemment, qui mettaient en relief le fait que le taux d’image secondaire est plus important au niveau du log h2 qu’au niveau du log h3 dans ces deux émulsions.
L’argent a bien été éliminé. Cependant, le blanchiment employé est très puissant et la solution de rinçage contient du sulfite de sodium. C’est pourquoi, il est possible que l’intensité de l’image secondaire ait diminué au cours du traitement.
- Le tableau suivant indique la différence en densité entre le S+V en visuel et la Dmax en bleu atteinte par l’image secondaire isolée
TMY | HP5+ | 100 Delta Pro | |
DeltaD bleu | 0.18 | 0.16 | 0.07 |
On ne peut quantifier la densité de l’image secondaire supprimée lors du blanchiment.
Les densités de l’image secondaire restante dans chaque émulsion sont faibles et présentent un écart peu important entre les valeurs extrêmes.
Ces résultats confirment le fait que la 100 Delta Professional n’est pas sujet à formation d’une image secondaire importante dans son émulsion. Le DeltaD bleu plus important chez la TMY que chez l’HP5+ découle de la courbe H&D de la TMY ayant pour caractéristique une grande rectiligne. Ce DeltaD bleu est également induit par le fait que l’augmentation de la densité de l’image secondaire est constante dans cette émulsion alors qu’elle stagne à partir d’une certaine densité dans l’HP5+. Ces résultats ne remettent pas en cause le fait que le pourcentage d’image secondaire est plus important chez l’HP5+ que chez la TMY.
Vous trouverez en annexe les courbes de densités spectrales des teintes jaunes isolées des trois émulsions. Plus loin, ces graphes seront comparés à ceux obtenus en mesurant les filtres de contrastes utilisés lors du tirage sur papier à grade variable.
Quelque soit l’émulsion, l’image secondaire isolée présente une faible modulation en densité au bleu. Cette densité atteint une valeur seuil dans l’HP5+ et la 100 Delta Professional, alors qu’elle est en constante progression dans la TMY.
Durée d’activité du révélateur au pyrogallol après mélange des deux solutions
C’est parce que le pyrogallol contenu dans le PMK s’oxyde rapidement en milieu basique que ce révélateur est conservé en deux solutions séparées dans des flacons bien bouchés.
Les deux traitements qui suivent vont permettre de déterminer les caractéristiques d’un révélateur PMK dont le pyrogallol est déjà largement oxydé avant le début du développement. Cette expérience va montrer si un délai entre le mélange des solutions et le début du développement est permis, ou trop préjudiciable à l’obtention de négatifs exploitables.
Les temps de développement et le mode d’agitation précédents sont conservés. Le bain d’arrêt utilisé est composé de 15 mL d’acide acétique à 28% par L. L’étape de lavage avant le fixage est conservée. Le fixateur employé est le F24 pendant 8 minutes. Le lavage final dure une demi-heure.
Développement une demi heure après le mélange
Cf. documents joints en annexe (TMYPMKM1, HP5PMKM1, DE1PMKM1)
- Mesure du contrast index (différence avec le traitement étalon)
Contrast Index | TMY | HP5+ | 100 Delta Pro |
courbe visuelle | 0.56 (-8) | 0.63 (-3) | 0.66 (-4) |
vert | 0.59 (-7) | 0.64 (-3) | 0.67 (-5) |
bleu | 0.73 (-10) | 0.78 (-4) | 0.75 (-5) |
On constate que le contrast index de la HP5+, de la 100 Delta Professional et de la TMY diminue de manière importante.
On peut alors dire qu’après une demi-heure pendant laquelle il s’est oxydé, l’activité du révélateur s’amoindrit.
- Mesure du support+voile (différence avec le traitement étalon)
S+V | TMY | HP5+ | 100 Delta Pro |
courbe visuelle | 0.26 (0) | 0.40 (+0.01) | 0.32 (0) |
rouge | 0.23 (+0.01) | 0.36 (0) | 0.29 (0) |
vert | 0.27 (0) | 0.41 (+0.01) | 0.32 (+0.01) |
bleu | 0.25 (0) | 0.43 (+0.01) | 0.27 (0) |
Les densités de S+V sont quasiment identiques à celles obtenues lors du développement immédiat.
- Les valeurs suivantes indiquent le rapport de la différence entre la densité au bleu et la densité visuelle sur la densité au bleu (différence avec le traitement étalon)
TMY | HP5+ | 100 Delta Pro | |
%IS à log h1 | 9 (-4) | 19 (0) | 0 (0) |
%IS à log h2 | 22 (-1) | 26 (0) | 17 (+1) |
%IS à log h3 | 23 (+1) | 22 (+1) | 15 (0) |
On ne constate pas de modification notable de la proportion d’image secondaire. Un révélateur plus oxydé, tel que celui qu’on a utilisé pour ce test, ne nuit ni ne favorise la formation d’une image secondaire plus importante.
Le délai d’une demi-heure après mélange des deux solutions formant le révélateur n’a aucune influence sur la formation d’image secondaire ni sur la densité du support+voile. Néanmoins, le révélateur a perdu de sa puissance.
Développement deux heures et demie après le mélange
Cf. 3 documents joints en annexe (TMYPMKM2, HP5PMKM2, DE1PMKM2)
- Mesure du contrast index (différence avec le traitement étalon)
Contrast Index | TMY | HP5+ | 100 Delta Pro |
courbe visuelle | 0.54 (-10) | 0.60 (-6) | 0.65 (-5) |
vert | 0.56(-10) | 0.62 (-5) | 0.66 (-6) |
bleu | 0.69 (-14) | 0.75 (-7) | 0.75 (-5) |
Les différentes valeurs de contraste index de chacune des trois émulsions diminuent de manière significative et, encore une fois, d’une manière plus importante pour la TMY que pour les autres émulsions.
- Mesure du support+voile (différence avec le traitement étalon)
S+V | TMY | HP5+ | 100Delta Pro |
courbe visuelle | 0.26 (0) | 0.39 (0) | 0.33 (+0.01) |
rouge | 0.23 (+0.01) | 0.35 (-0.01) | 0.30 (+0.01) |
vert | 0.26 (-0.01) | 0.40 (0) | 0.33 (0) |
bleu | 0.26 (+0.01) | 0.41 (-0.01) | 0.27 (0) |
Les valeurs de support + voile ne sont quasiment pas modifiées.
- Les valeurs suivantes indiquent le rapport de la différence entre la densité au bleu et la densité visuelle sur la densité au bleu (différence avec le traitement étalon)
TMY | HP5+ | 100 Delta Pro | |
%IS à log h1 | 10 (-4) | 17 (-2) | 0 (0) |
%IS à log h2 | 21 (-2) | 18 (-8) | 16 (0) |
%IS à log h3 | 24 (+2) | 23 (0) | 15 (0) |
Le révélateur oxydé génère une image secondaire moins importante chez l’HP5+ et la TMY. Il reste sans effet sur la 100 Delta Professional. Le produit d’oxydation du pyrogallol, déjà largement formé dans le révélateur, est moins enclin à s’oxyder dans la gélatine elle-même.
Le révélateur oxydé perd d’abord de sa puissance puis limite la formation d’une image secondaire par rapport à un révélateur qui vient d’être fabriqué. Il faut donc rappeler l’intérêt d’utiliser son révélateur le plus vite possible après mélange des solutions.
Récapitulatif
Lorsque l’air en contact avec le révélateur est renouvelé durant le traitement, l’image secondaire est plus importante. C’est parce que ce dernier s’est à chaque fois déroulé de manière identique (nombre et durée d’ouverture de la cuve) que la comparaison de la formation de l’image secondaire entre les différentes combinaisons a été possible. Cependant, ces résultats peuvent être remis en question malgré les précautions prises durant les développements. En effet, une méthode consistant à développer un sensitogramme étalon à chaque traitement, subissant exactement le même développement que le sensitogramme destiné à subir les traitements suivants différents, aurait été plus rigoureuse. En effet, ce protocole bien plus compliqué à mettre en pratique aurait permis de dissocier avec plus d’exactitude la variation d’image secondaire due au développement de celle qui est due aux traitements suivants. Ce révélateur étant particulièrement sensible à l’agitation, on ne peut garantir que le développement soit identique d’une fois sur l’autre.
Suite aux essais réalisés, le traitement donnant une image secondaire importante et un voile jaune minimum en pied de courbe est le suivant : emploi d’un bain d’arrêt dont la concentration est de 15 cc par L, rinçage, fixage au F24 puis rinçage pendant une demi heure.
Dans l’HP5+ et quelque peu dans la Delta 100, la proportion d’image secondaire semble augmenter légèrement avec la durée de développement.
Un bain de rinçage est nécessaire après le bain d’arrêt, afin d’éviter toute pollution du fixateur. Malgré ce rinçage, ce dernier peut se colorer.
Le fixateur F6 limite fortement la formation de l’image secondaire. Un fixateur tannant a donc une influence sur la formation de l’image secondaire.
Le fixateur non acide favorise très légèrement la formation de l’image secondaire mais génère une augmentation non négligeable de la densité du support + voile.
Avant le lavage final, la teinte n’apparaît presque pas. C’est au cours de ce dernier que l’oxydation du pyrogallol, ayant eu lieu pendant le développement, se matérialise en image secondaire.
La solution post fixage, ici le révélateur usagé, a le même effet sur l’image secondaire que l’emploi du fixateur non acide : augmentation très légère du taux d’image secondaire, accompagnée d’une augmentation de la densité du support + voile.
Il est possible de diminuer de manière notable la densité de l’image secondaire en fin de traitement, mais il paraît impossible de l’éliminer complètement une fois qu’elle est formée.
Ainsi, l’impact du traitement consistant en l’alternance du bain composé de sulfite de sodium et d’acide acétique avec le révélateur usagé, préconisé par certains utilisateurs pour paramétrer leur teinte, est remis en question.
De par sa composition la 100 Delta Professional n’est pas sujet à présenter une image secondaire conséquente. En revanche, les images secondaires contenues dans la TMY et l’HP5+ sont relativement importantes. Leur densité n’est pas exactement proportionnelle à celles de l’argent mais présente des taux d’image secondaire plus importants dans les hautes lumières que dans les ombres. Elles présentent cependant des caractéristiques différentes : alors que le taux d’image secondaire atteint une valeur seuil au milieu de la partie utile de l’HP5+ puis diminue, il demeure constant dans la TMY.
Tout au long des expériences, l’HP5+ s’est montrée nettement plus sensible aux variations de traitements que les deux autres émulsions.
Afin de caractériser l’influence de la teinte jaune lors du tirage, seule la TMY et l’HP5+ seront contactées.
Traitement du négatif dans l’XTOL
L’XTOL est un révélateur récent mais couramment utilisé en traitement manuel et en bain machine. Son développateur principal est l’isoascorbate (sel d’acide ascorbique), son co-développateur associé est le HMP. Les caractéristiques principales de ce révélateur sont, d’une part, son effet compensateur connu, d’autre part, sa grande accutance quantifiée lors de séances de travaux pratiques de sensitométrie au cours de la troisième année. Il est intéressant de comparer le rendu de sensitogrammes développés dans un révélateur présentant ces caractéristiques communes à celles du PMK. Ainsi, l’influence de l’image secondaire sur le tirage pourra être mesurée indépendamment de l’influence des autres paramètres.
Étude gamma / temps sur les films choisis
Cf. 12 documents joints en annexe (HP5XTO04, HP5XTO05, HP5XTO06, HP5XTO09, TMYXTO04, TMYXTO05, TMYXTO06, TMYXTO09, DE1XTO04, DE1XTO05, DE1XTO06, DE1XTO09)
Les films exposés sous double charte sont développés dans l’XTOL. Le traitement en bain d'arrêt à 30 mL d’acide acétique à 28% par litre dure trente secondes. Le fixage au fixateur T Max à base d’ammonium non tannant dure quatre minutes. Le lavage dure une demi-heure.
TMY | 4’ | 5’ | 6’30 | 9’ |
Log h | -2.64 | -2.76 | -2.92 | -3.03 |
DeltaD | 0.40 | 0.50 | 0.70 | 1.08 |
HP5+ | 4’ | 5’ | 6’30 | 9’ |
Log h | -2.75 | -2.87 | -3.02 | -3.11 |
DeltaD | 0.58 | 0.66 | 0.69 | 0.92 |
100 Delta Pro | 4’ | 5’ | 6’30 | 9’ |
Log h | -2.23 | -2.30 | -2.42 | -2.52 |
DeltaD | 0.50 | 0.56 | 0.76 | 0.84 |
En annexe, courbe de variation du log h à D = 0.10+S+V, en fonction de la durée de développement à l’XTOL, et courbe de variation de Dm-Dn en fonction de la durée de développement.
Il en résulte les temps de traitement suivants :
TMY | HP5+ | 100 Delta Pro |
7’10 | 7’40 | 7’40 |
Traitement correct des senitogrammes
Cf. 3 documents joints en annexe (HP5XTON2, TMYXTON2, DE1XTON2)
- Observation des courbes H&D
Alors que l’on pourrait s’attendre à obtenir un rendu neutre comparativement aux émulsions développées au PMK, les sensitogrammes développés dans l’XTOL présentent une légère dominante jaune dans les très hautes lumières correspondant à la zone de surexposition. Lors du développement à l’XTOL, il y a donc également apparition d’une très légère image secondaire qui peut être considérée comme négligeable.
- Mesure du contrast index (différence avec traitement au PMK + F24)
Contrast Index | TMY | HP5+ | 100 Delta Pro |
courbe visuelle | 0.61 (-0.03) | 0.63 (-0.03) | 0.63 (-0.07) |
Les sensitogrammes développés selon la clause de contraste présentent des contrast index visuels inférieurs à ceux mesurés sur les échantillons développés au pyrogallol.
- Mesure du support+voile (différence avec traitement au PMK + F24)
S+V | TMY | HP5+ | Delta 100 Pro |
courbe visuelle | 0.25 (-0.01) | 0.48 (+0.09) | 0.32 (0) |
rouge | 0.23 (+0.01) | 0.47 (+0.11) | 0.31 (+0.02) |
vert | 0.25 (-0.02) | 0.48 (+0.08) | 0.32 (-0.01) |
bleu | 0.19 (-0.06) | 0.40 (-0.02) | 0.24 (-0.03) |
En comparant ces valeurs à celles obtenues avec un traitement au PMK, on constate :
La Dmin visuelle de la TMY a diminué d’un point. Le support + voile présente également une dominante en bleu.
La Dmin visuelle de la Delta 100 Professional n’est pas modifiée. Cependant, sa Dmin en bleu a diminué.
La Dmin visuelle de l’HP5+ a fortement augmenté. Le support + voile a échangé sa dominante en jaune contre une dominante en bleu.
- Log h D0.10+S+V , DeltaD et sensibilité ISO
TMY | HP5+ | 100 Delta Pro | |
DeltaD | 0.80 | 0.80 | 0.80 |
Log h | -3 | -3.11 | -2.52 |
Sensibilité ISO | 800/30° | 1000/31° | 250/25° |
L’emploi du XTOL accroît considérablement la sensibilité des émulsions par rapport à la sensibilité annoncée et par rapport au PMK.
Le développement à l’XTOL génère un contraste index visuel inférieur à celui engendré par l’utilisation du PMK lorsque la clause de contraste de la norme ISO n°6 est respectée.
L’XTOL donne aux films une sensibilité plus élevée que celle obtenue au PMK.
Sensitogrammes destinés au tirage
Les essais suivants ne sont réalisés que sur l’HP5+ et la TMY seules destinées à être tirées.
Les sensitogrammes exposés sous double gamme seront contactés afin de quantifier l’écart d’exposition en log h restitué. Ceux exposés sous simple gamme permettront d’étudier le rendu de manière plus fine, puisqu’ils possèdent deux fois plus de plages sur l’étendue utile généralement exploitée lors de prises de vue.
Le décalage d’environ 0.10 des valeurs de log h entre une exposition sous simple gamme et une exposition sous double gamme, certainement dû à un mauvais réglage de la distance de la lampe du Type 6, ne remet pas entièrement en question les résultats trouvés précédemment. Seules les valeurs de sensibilités données par la valeur de log h à 0.10+S+V, sont légèrement erronées. Il reste donc raisonnable de conclure que l’XTOL augmente la sensibilité des émulsions par rapport au PMK.
PMK
Développement au PMK ayant pour référence la densité visuelle
Cf. 2 documents joints en annexe (HP5PMKN4, TPESP2)
- Mesure du contrast index
Contrast Index | TMY | HP5+ |
courbe visuelle | 0.64 | 0.66 |
vert | 0.66 | 0.67 |
bleu | 0.81 | 0.83 |
- Log h D0.10+S+V , DeltaD et sensibilité ISO
TMY | HP5+ | |
DD | 0.80 | 0.80 |
Log h | -2.78 | -2.81 |
Sensibilité ISO | 500/28° | 500/28° |
Les sensibilités obtenues sont légèrement supérieures à celles annoncées par les fabricants.
Développement au PMK ayant pour référence la densité au bleu
Cf. 4 documents joints en annexe (HP5PMKT3, HP5PMKT4, TMYPMKT3, TMYPMKT4)
La durée de développement de ces échantillons est diminuée de manière à ce que leur contrast index en bleu soit égal à celui en visuel obtenu lors du traitement précédent. En effet, il est important d’étudier leur rendu, étant donné qu’il n’y a pas d’instrument de mesure adapté permettant de déterminer l’influence des différentes densités du négatif lors du tirage.
- Temps de traitement
TMY | HP5+ |
11’30 | 11’45 |
- Mesure du contrast index
Contrast Index | TMY | HP5+ |
courbe visuelle | 0.51 | 0.56 |
vert | 0.53 | 0.57 |
bleu | 0.65 | 0.67 |
XTOL
Développement à l’XTOL
Cf. 2 documents joints en annexe (HX615,TX545)
- Mesure du contrast index
Contrast Index | TMY | HP5+ |
courbe visuelle | 0.62 | 0.59 |
- Log h D0.10+S+V , DeltaD et sensibilité ISO
TMY | HP5+ | |
DeltaD | 0.80 | 0.80 |
Log h | -2.91 | -2.92 |
Sensibilité ISO | 640/29° | 640/29° |
Développement à l’XTOL afin de faire concorder les contrastes index
Cf. 4 documents joints en annexe (HX640, HXD640, TX552, TXD552)
Afin de pouvoir comparer les rendus, il faut caler les contrast index visuels sur ceux obtenus au PMK, la clause de contraste ne faisant intervenir qu’une étendue de log h plus restreinte.
- Contrasts index obtenus au PMK
Contrast Index | TMY | HP5+ |
courbe visuelle | 0.64 | 0.66 |
- Mesure du contrast index
Contrast Index | TMY | HP5+ |
courbe visuelle | 0.64 | 0.67 |
- Observation des courbes H&D
À contrast index égal, la courbe visuelle représentant l’HP5+ développée à l’XTOL présente une incurvation inverse de celle représentant l’HP5+ développée au PMK. Toujours dans le cas de l’HP5+, l’écart de densité reproduite sur le même écart en log h lors d’une exposition sous simple gamme, est moindre pour l’XTOL. Ces phénomènes s’observent également pour la TMY. Ceci laisse penser que si le status visuel est adapté en pratique au tirage sur papier à grade variable, l’effet compensateur de l’XTOL est supérieur à celui produit par le PMK dans le cas d’une exposition sous simple gamme, exploitant la partie utile du film, généralement utilisée.
Cependant, l’observation des courbes caractérisant les échantillons exposés en dynamique plus permet de constater que le développement des très hautes lumières est plus fortement amorti par un traitement au PMK que par un traitement à l’XTOL.
La figure suivante illustre ce phénomène :
La portion de courbe entre les 2 flêches correspond à la dynamique étudiée sous simple gamme.
L’effet tannant du pyrogallol n’amortit que très peu le développement des cristaux d’argent. Il semble que son effet soit limité par la gélatine des émulsions modernes, déjà très tannée lors de la fabrication.
L’exposition en dynamique plus permet d’analyser les très hautes lumières pour lesquelles on peut constater l’effet d’amortissement sur le développement dû au PMK par rapport à l’XTOL.
D’un point de vue visuel, l’XTOL est plus compensateur que le PMK sur la partie du film généralement utilisée.
Tirage
Détermination des caractéristiques du papier utilisé
Cf. document joint en annexe (CARA00)
Afin de déterminer les courbes caractéristiques du papier Multigrade IV RC de luxe n°18B570X38, une gamme carbone est contactée sous tous les filtres de gradation entière. Les densités de la gamme utilisée sont les suivantes : 0.19-0.35-0.51-0.66-0.83-0.98-1.12-1.27-1.43-1.59-1.75-1.91-2.04-2.21-2.36-2.52-2.68-2.84-2.98-3.15-3.37. La lumination appliquée aux expositions sous les différents filtres est de 13.6 lux multipliés par 85 s, soit un logarithme lumination sur la plage 11=1.31.
Le révélateur employé est le Multigrade à 20°C pendant 1’30, le fixateur utilisé est l’Hypam pendant 2’. Ce traitement sera identique à tous les développements papiers qui vont suivre.
On peut calculer les étendues utiles d’après la norme ISO 6846 :
Multigrade IV | D s+v | D T | 9/10 Dmax nette | Dmax nette | Dmax |
0.08 | 0.12 | 1.83 | 2.03 | 2.11 |
Gradation | 00 | 0 | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 |
Log hS-log hT | 1.62 | 1.42 | 1.18 | 0.95 | 0.73 | 0.54 | 0.46 |
ISO R | R160 | R140 | R120 | R100 | R70 | R50 | R50 |
Comparaison entre l’image secondaire isolée et les filtres de contraste
Cf. 10 documents joints en annexe (courbes de densité spectrale des filtres 00, 0, 1, 2, 3, 4, 5, des négatifs développés au PMK puis blanchis HP5+, 100 Delta Professional et TMY)
Les courbes de densité spectrale des filtres de contraste sont à analyser en fonction de la sensibilité spectrale du papier à grade variable utilisé. La courbe de sensibilité spectrale globale du papier indique une sensibilité allant de 360 à 560 nm, présentant deux pics aux environs de 420 et 530 nm.
La figure suivante schématise les courbes de densité spectrale des filtres 00, 0 et de l’image secondaire isolée se trouvant en annexe.
Les teintes jaunes des trois émulsions HP5+, TMY et 100 Delta Professional, mesurées sur les plages les plus denses des sensitogrammes, sont identiques. Ceci est logique puisque cette teinte est directement issue du produit d’oxydation du pyrogallol. La courbe présente une absorption décroissante vers les grandes longueurs d’ondes. La pente, importante de 360 aux environs de 480 nm, s’affaiblit nettement par la suite.
En revanche, les filtres de contraste présentent deux pics d’absorption sur le domaine de sensibilité spectrale du papier à grade variable, l’un en bleu l’autre en vert, et dont l’amplitude est variable selon le niveau de gradation.
Comme les filtres 0 et 00, l’image secondaire présente une dominante jaune. Cependant, sa teinte, intégrée sur l’ensemble du domaine de sensibilité du papier à grade variable, ne leur est pas comparable. En effet, elle ne présente pas de pic d’absorption dans ce domaine. De plus, on peut remarquer que l’image secondaire est nettement plus dense dans le domaine de l’ultra violet que les filtres de contraste. Or, comme le papier à grade variable est sensible dans l’ultraviolet de 360 à 400 nm, cette caractéristique ne doit pas rester sans influence lors du tirage.
A la différence de la teinte des filtres 0 et 00 dont elle se rapproche le plus, l’image secondaire présente une absorption dans le domaine de l’ultraviolet, et n’en présente pas aux alentours de 560 nm.
Analyse et comparaison de la distribution spectrale des négatifs par rapport à la sensibilité spectrale du papier Multigrade IV
Cf. 13 documents joints en annexe (courbes de transmission spectrale des filtres 00, 0, 1, 2, 3, 4, 5, des négatifs non blanchis HP5+, 100 Delta Professional et TMY traités dans l’XTOL et le PMK)
La figure suivante schématise les courbes de transmission spectrale des filtres 00, 2, 5, d’un négatif développé à l’XTOL et au PMK, ainsi que la sensibilité spectrale du papier à grade variable dont les graphiques plus précis se trouvent en annexe.
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transmission spectrale des filtres 00, 2, 5 |
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transmission spectrale d’un négatif développé à l’XTOL et au PMK |
La figure suivante représente la sensibilité spectrale relative du papier Multigrade IV RC.
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Sensibilité spectrale relative du papier Multigrade IV RC |
La figure précédente permet de visualiser l’influence que peut avoir la non neutralité du phototype développé au PMK.
Le négatif développé à l’XTOL présente une transmission légèrement croissante vers les grandes longueurs d’ondes, soit une très faible dominante jaune. Le même négatif développé dans le PMK transmet de manière croissante les longueurs d’onde de 360 à 410 nm et de 450 à 560 nm. Entre approximativement 410 et 450 nm, le taux de transmission est relativement constant. La dominante jaune du négatif traité au PMK est nettement marquée.
Il apparaît que sous grade faible la transmission du filtre est nulle dans le domaine du bleu. Par conséquent, les longueurs d’onde transmises dans ce domaine par le phototype ne sont pas prises en compte par le papier.
En revanche, sous grade élevé, seules les longueurs d’onde transmises par le phototype dans le domaine du bleu impressionnent le papier.
C’est sous un filtre de grade moyen que l’ensemble des longueurs d’onde transmises par le phototype et appartenant au domaine de sensibilité spectrale du papier à grade variable vont être influentes. C’est donc sous grade moyen que la non neutralité du négatif développé au PMK, par rapport à celui développé à l’XTOL, va prendre toute son importance.
Il est intéressant de remarquer que l’image secondaire limite fortement le pic de transmission du négatif se trouvant dans le domaine de l’ultraviolet entre 300 et 350 nm. Cependant, cette bande passante est en dehors du domaine de sensibilité spectrale du papier à grade variable utilisé ici. D’après les documents techniques fournis par Ilford, cette caractéristique ne peut influer lors du tirage.
Les mesures effectuées au spectrophotomètre sont spéculaires. Elles reflètent la réalité du tirage par agrandissement sous lumière dirigée.
Sous un filtre de grade moyen, la dominante jaune non uniforme du négatif développé au PMK prend toute son importance.
Recherche d’un status approprié au tirage sur papier à grade variable à l’aide d’un diagramme de Jones
Cette expérience vise à montrer d’une manière pratique qu’aucun des status utilisés ne peut convenir au tirage sur papier à grade variable. Elle va également permettre de calculer les corrections à appliquer afin de pouvoir bénéficier de mesures justes.
Pour ce faire, les tirages sous différents filtres de la gamme carbone neutre, matérialisés par les courbes caractéristiques du papier à différents grades, vont être comparés aux tirages aux mêmes grades, d’une même émulsion développée à l’XTOL et au PMK.
A l’aide du diagramme de Jones suivant :
On peut retracer les droites de tirages, soient quatre en tout : une pour chaque mesure.
En théorie, ces droites ont une pente de 1 lorsque le tirage est effectué par contact. En pratique, on trouve des pentes différentes de 1. L’inverse de ces pentes caractérise les facteurs de spectres, facteurs par lesquels il faut multiplier la mesure afin d’obtenir une densité de tirage correcte.
À partir de l’HP5+ développée à l’XTOL
Cf. 16 documents joints en annexe (XFS00, XSF0, XSF1, XFS2, XFS3, XFS4, XFS5, rendu X00, rendu X0, rendu X1, rendu X2, rendu X3, rendu X4, rendu X5, CARA00 et HX640)
Lors d’un développement à l’XTOL, les densités en V et R status M sont égales aux densités visuelles. C’est pourquoi l’étude suivante ne porte que sur le status visuel et le canal B du status M.
Les résultats obtenus sont les suivants :
F.S. | Visuel | Bleu status M |
00 | 0.99 | 1 |
0 | 1.06 | 1.06 |
1 | 1.1 | 1.13 |
2 | 1.1 | 1.13 |
3 | 1.05 | 1.04 |
4 | 1.1 | 1.12 |
5 | 1.06 | 1.09 |
On peut d’ores et déjà affirmer que le status bleu est adapté au tirage sous filtre 00.
Les deux mesures indiquent des contrastes réels plus élevés que ceux mesurés, quelque soit le grade. Cependant, les valeurs mesurées en visuel induisent un contraste plus proche de la réalité que la mesure en B status M. En effet, les facteurs de spectre en visuel sont en majorité plus proches de 1.
D’après les chiffres trouvés, on peut penser que les densités réelles de tirage sont systématiquement supérieures aux densités mesurées. Or, en plaçant à 45° la droite de tirage d’après la lumination appliquée lors de l’exposition selon la formule log h = log H – D (ici log H = 2.37), on peut retrouver les densités de tirage réelles. Elles sont inférieures à celles mesurées. Le contraste est bien modifié tel qu’on a pu le calculer, mais on remarque, de plus, un décalage constant. Le diagramme de Jones, utilisé afin de tracer la courbe caractéristique réelle du film en fonction du papier sur lequel il est tiré, permet de déterminer les corrections à appliquer.
Corrections | Visuel | Bleu status M |
00 | aucune | aucune |
0 | 1.06 x D – 0.21 | 1.06 x D – 0.10 |
1 | 1.1 x D – 0.26 | 1.13 x D – 0.25 |
2 | 1.1 x D – 0.29 | 1.13 x D – 0.23 |
3 | 1.05 x D – 0.21 | 1.04 x D – 0.11 |
4 | 1.1 x D – 0.29 | 1.12 x D – 0.23 |
5 | 1.06 x D – 0.25 | 1.09 x D – 0.18 |
À partir de l’HP5+ développée au PMK
Cf. 16 documents joints en annexe (FS00, FS0, FS1, FS2, FS3, FS4, FS5, rendu 00, rendu 0, rendu 1, rendu 2, rendu 3, rendu 4, rendu 5, CARA00 et HP5PMKN4)
Les résultats trouvés ici sont les suivants :
F.S. | Visuel | Bleu status M | Vert status M | Rouge status M |
00 | 1 | |||
0 | 0.96 | 0.73 | 0.97 | 0.97 |
1 | 0.95 | 0.72 | 0.93 | 0.94 |
2 | 0.88 | 0.69 | 0.85 | 0.87 |
3 | 0.85 | 0.66 | 0.79 | 0.83 |
4 | 0.98 | 0.78 | 1.04 | 0.98 |
5 | 1 |
Au vu des ces résultats, on peut d’ores et déjà conclure que lorsque l’on tire sous filtre 00, on peut se fier aux densités de tirage données en vert status M. Sous filtre 5, les densités de tirage correctes sont données par le status M en bleu.
Les facteurs de spectre trouvés précédemment indiquent que tous les modes de mesures donnent des valeurs de densité supérieures à leurs valeurs de tirage. Or, en utilisant le diagramme de Jones afin de tracer la courbe des densités de tirage du film à partir de la droite de tirage théorique (placée à 45° selon la formule log h = log H – D, ici log H = 2.42), on constate que ce n’est pas le cas. Bien que les densités obtenues soient partiellement ou complètement inférieures aux densités en bleu, elles sont systématiquement supérieures ou égales aux densités en vert et donc aux densités visuelles et en rouge. On peut en déduire que la valeur indiquée dans le tableau précédent ne permet pas d’obtenir les densités de tirage à partir des densités visuelles, R, V ou B status M. Il manque un facteur correctif. On trouve ce dernier en comparant les densités de tirage obtenues à l’aide du Jones et celles lues dans un status donné et multipliées par le facteur de spectre correspondant. Il s’agit ici aussi d’une différence constante. On peut alors indiquer les corrections à apporter au status pris en compte lorsque l’on veut obtenir les densités de tirage sur papier à grade variable d’un film développé au PMK :
grade | correction |
00 | D vert status M sans correction |
0 | 0.96 x D visuel + 0.15 |
1 | 0.95 x D visuel +0.24 |
2 | 0.69 x D bleu status M +0.35 |
3 | 0.66 x D bleu status M +0.49 |
4 | 0.78 x D bleu status M +0.26 |
5 | D bleu status M sans correction |
Pour les gradations 0 à 4, le choix du status est arbitraire. On peut calculer les corrections à appliquer à chaque status : Visuel, M en R V et B.
Les corrections à appliquer aux mesures d’un négatif présentant une dominante non uniforme sont nettement plus importantes que celles à appliquer aux mesures d’un négatif ayant subi un traitement classique. Cette expérience met en défaut le status visuel préconisé par la norme ISO n°6 pour un négatif noir et blanc. Alors que ce status convient à peu près lors d’un traitement classique, il est complètement inadéquat lors d’un traitement au PMK.
Bien qu’inférieures aux densités de tirage réelles, les densités mesurées en visuel (ainsi qu’en R status M) d’un négatif développé au PMK sont cependant celles qui indiquent le contraste le plus proche de la réalité du tirage sur papier à grade variable, pour la plupart des niveaux de gradation.
Du fait de la non neutralité du négatif développé au PMK, on observe qu’à chaque gradation correspondent des densités de tirage réelles très différentes entre elles. En revanche, la quasi neutralité des négatifs ayant subi un traitement classique implique que les densités de tirage réelles sont sensiblement les mêmes quelque soit le filtre de contraste que l’on utilise.
On constate d’une manière générale, pour les grades allant de 0 à 4, un amortissement progressif de la courbe H&D réelle mettant en relief l’effet compensateur induit par le tirage sur papier à grade variable du négatif traité au PMK. En effet, plus les valeurs de densité mesurées sont élevées, plus la densité réelle correspondante est diminuée. Cet effet compensateur est maximal aux alentours des grades 2 et 3.
Le grade 5 entraîne un rendu particulièrement contrasté puisque la densité prise en compte est celle mesurée en B status M, formée par l’argent et l’image secondaire.
En affranchissant le négatif développé au PMK de l’influence de son image secondaire, le grade 00 permet un rendu proche de celui donné par un film ayant subi un traitement classique puisque seule la densité mesurée en V status M est prise en compte.
Lors d’un traitement au PMK, le status M en Vert et en Bleu donnent des mesures correctes respectivement pour les tirages sur papier à grade variable sous filtres 00 et 5. Dans les autres cas, le status Visuel est celui qui permet de mesurer le contraste le plus proche de la réalité du tirage quelque soit le révélateur employé.
D’autre part, l’effet compensateur dû au système image secondaire plus papier multigrade est obtenu sous grades 2 et 3.
Ces corrections ne sont valables que pour le papier testé ici et ne peuvent se généraliser à tous les papiers à grade variable.
Comparaison des rendus
Mode opératoire
Les sensitogrammes sont contactés sous filtre de contraste 2 ½ afin de simuler un rendu de contraste moyen et de bénéficier de l’effet compensateur maximum compris entre les grades 2 et 3, comme on a pu le voir précédemment. L’exposition est calée de manière à ce que les densités extrêmes du papier soient représentées tout en approchant le plus possible de 0.70 la plage dont l’exposition correspond à celle d’un gris à 18% (tolérance de ± 0.10). La valeur de log h 0.10+s+v sur la courbe caractéristique du négatif représente l’exposition d’un noir à 2%, la valeur de log h de l’exposition d’un gris à 18% est donnée par log h 0.10+s+v + log (18/2).
HP5+ sous filtre 2 ½
Cf. 3 documents joints en annexe (RHP1145, RHP14, RHX640)
Exposition HP5+ | XTOL 6’40 | PMK 11’45 | PMK 14’ |
Log h 18% | -2.02 | -1.85 | -1.85 |
Densité obtenue sur le tirage | 0.68 | 0.78 | 0.76 |
Log H expo | 1.82 | 1.70 | 2.1 |
Afin d’obtenir la valeur exacte de 0.70, le log H expo aurait été de :
Log H expo | 1.80 | 1.62 | 2.04 |
L’échantillon développé au PMK pendant 14’(calé sur la densité visuelle) nécessite une exposition supérieure d’un diaphragme environ à celle appliquée au sensitogramme développé à l’XTOL. Ceci confirme les calculs de corrections de status effectués au paragraphe précédent.
En revanche, l’échantillon développé au PMK pendant 11’45 (calé sur la densité au bleu) nécessite une lumination inférieure.
- Analyse des rendus
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Courbes H&D HP5+ contactée sur papier |
HP5+ | XTOL 6’40 | PMK 11’45 | PMK 14’ |
ISO R | R110 | R130 | R120 |
La différence de rendu entre l’HP5+ traitée dans l’XTOL et la même émulsion traitée dans le PMK se situe au niveau des hautes lumières, à partir de la densité de valeur 1.
L’image secondaire diminue le contraste dans les hautes lumières, ce qui permet au papier de restituer un plus grand nombre de valeurs enregistrées à la prise de vue.
Cette expérience montre, une fois de plus, qu’il est préférable de tenir compte de la densité visuelle lorsque l’on développe au PMK. En effet, le rendu issu du développement au PMK calé sur la densité visuelle se superpose dans les ombres à celui engendré par le développement à l’XTOL. Alors que le rendu issu du développement au PMK calé sur la densité au bleu a un contraste global nettement inférieur.
Le tirage sur papier à grade variable sous filtre 2 ½ d’un négatif présentant une image secondaire engendre un maquillage automatique des parties denses du phototype.
TMY sous filtre 2 ½
Cf. 3 documents joints en annexe (RTX3, RTPN, RTPCB1)
Exposition TMY | XTOL 5’52 | PMK 11’30 | PMK 13’30 |
Log h 18% | -2 | -1.78 | -1.83 |
Densité obtenue sur le tirage | 0.74 | 0.74 | 0.72 |
Log H expo | 1.72 | 1.61 | 1.85 |
Afin d’obtenir la valeur exacte de 0.70, le log H expo aurait été de :
Log H expo | 1.68 | 1.57 | 1.83 |
- Analyse des rendus
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Courbes H&D TMY contactée sur papier |
L’influence de l’image secondaire est nettement plus faible dans le cas de la TMY que dans l’HP5+.
TMY | XTOL 5’52 | PMK 11’30 | PMK 13’30 |
ISO R | R 120 | R140 | R 120 |
Le gain en dynamique permis par le PMK est trop faible dans le cas de la TMY pour être reflété par les calculs et la manière d’arrondir indiqués par la norme ISO 6846.
La longue rectiligne caractéristique de la TMY ainsi que son taux d’image secondaire qui, comme on l’a vu dans le chapitre précédent, évolue différemment de celui de l’HP5+, limitent l’effet compensateur induit par le système.
Par rapport à un développement à l’XTOL, le développement au PMK calé sur les mesures en Visuel permet d’étendre légèrement la dynamique restituable par le papier en adoucissant les hautes lumières sans modifier le rendu des ombres, et ce, de manière plus notable pour l’HP5+ que pour la TMY. Il faut tout de même noter que l’exposition nécessaire d’un négatif présentant une image secondaire est supérieure à celle d’un négatif n’en présentant pas.
Images
Étant donné les résultats de l’expérience précédente, les prises de vue sont réalisées sur l’émulsion HP5+.
Le sujet choisi présente un contraste important, soit plus de 9 diaphragmes entre la plage choisie comme référence à 18% et les hautes lumières.
Les films sont développés dans l’XTOL et le PMK de manière à ce que leur contrast index visuel soient égaux.
Le bracketing de sécurité lors de la prise de vue permet le choix entre différentes vues. Les vues choisies présentent un écart d’exposition selon le traitement subi. Cet écart reflète la variation de la sensibilité des émulsions selon le traitement subi, confirmant ainsi les calculs effectués précédemment.
Les négatifs sont tout d’abord tirés sous filtre 2 ½, sans maquillage, afin de pouvoir constater l’effet compensateur induit par l’image secondaire. Cependant, la faible variation d’inclinaison des rayons lumineux entre les deux prises de vue a fait que le contraste sujet a été quelque peu supérieur lors de l’exposition du négatif destiné à être développé au PMK.
Par conséquent, le faible gain en dynamique, dû au système image secondaire plus papier à grade variable calculé précédemment, n’est pas observable.
Du fait du grand contraste qu’ils présentent, les négatifs sont ensuite tirés sous filtre 1 et maquillés.
A ce grade, l’effet compensateur du système image secondaire plus papier à grade variable est nettement réduit. Les deux négatifs, traités à l’XTOL et au PMK, demandent le même maquillage.
En revanche, on observe une augmentation de l’accutance ainsi qu’une diminution de la granulation sur les tirages provenant du négatif traité au PMK.
L’expérience en production confirme les expériences précédentes.
Il est donc préférable de disposer d’un négatif pouvant être tiré sous filtre de contraste moyen afin de bénéficier de tous les bienfaits générés par le PMK.
1-Introduction
2-Historique de l’utilisation du pyrogallol
3-Théorie
4-Expérimentations
5-Conclusions
6-Formulaire
7-Bibliographie
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